Le PNLMM annonce le déploiement à grande échelle de l’hydroxyurée dans la prise en charge de la drépanocytose

Santé, Le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques a annoncé le jeudi 19 juin 2025, le déploiement à grande échelle de l’hydroxyurée, molécule innovante, dans le traitement de la drépanocytose en Côte d’Ivoire.

“Les résultats des essais menés au CHU de Yopougon sur 100 enfants pendant un an sont extraordinaires”, s’est félicité Dr Adoueni Katché-Valéry, directeur coordonnateur du Programme, lors de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie génétique, à l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS) d’Abidjan.

Le pays s’est doté depuis mars 2024 d’un plan stratégique. Ce qui place la Côte d’Ivoire parmi les cinq nations africaines disposant d’une politique structurée contre cette pathologie. Ce dispositif national s’articule autour du dépistage néonatal systématique par tests rapides, l’accès élargi aux traitements innovants dont l’hydroxyurée et le renforcement des capacités des professionnels de santé.

Si l’arrivée de l’hydroxyurée marque un tournant, les spécialistes appellent à renforcer l’engagement institutionnel. Professeur Koffi Gustave, chef de service d’hématologie du CHU de Yopougon et président du Réseau ivoirien de lutte contre la drépanocytose en Côte d’Ivoire a plaidé pour “l’intégration de la drépanocytose dans le paquet minimum d’activités pour les 0-5 ans”, notant que le coût moyen de 30.000 FCFA/mois reste prohibitif pour les familles.

Pour lui, les médecins doivent également adopter une position de conseil “afin d’ éclairer les choix pour prévenir les unions à risque, sans entrave aux libertés individuelles”.

Près de 12% des Ivoiriens sont porteurs du gène S et 50% des enfants drépanocytaires non pris en charge meurent avant cinq ans.

Source : AIP