L’application de l’IA peut encore accélérer la croissance et l’impact de la médecine traditionnelle

L’application de l’intelligence artificielle (IA) peut encore accélérer la croissance et renforcer l’impact de la médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative (MTCI) ainsi que les soins de santé holistiques, fait savoir la note technique intitulée Cartographie de l’application de l’intelligence artificielle à la médecine traditionnelle.

Cette note a été publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).

Selon le communiqué parvenu mercredi 16 juillet 2025 à l’AIP, ce rapport souligne aussi que les applications de l’IA peuvent contribuer à renforcer la base de données et de recherche pour la MTCI. Il indique que l’utilisation actuelle et le potentiel de l’IA mettent en évidence plusieurs opportunités.

Ce document présente diverses expériences menées dans plusieurs pays utilisant l’IA pour repousser les limites des soins personnalisés, de la découverte de médicaments et de la conservation de la biodiversité.

Il cite, entre autres, l’utilisation de systèmes de diagnostic assistés par IA dans le domaine de l’Ayurgenomics, des modèles d’apprentissage automatique identifiant des plantes médicinales au Ghana et en Afrique du Sud, ainsi que l’exploitation de l’IA en République de Corée pour analyser les composés de la médecine traditionnelle en vue du traitement de troubles sanguins.

Cependant, il existe de “nombreux domaines de lacunes” en matière de connaissances et de risque dans le domaine de la MTCI. « Il est nécessaire de développer des cadres holistiques adaptés à la MTCI dans des domaines tels que la réglementation, le partage des connaissances, le renforcement des capacités, la gouvernance des données et la promotion de l’équité, afin de garantir l’intégration sûre, éthique et fondée sur des données probantes des technologies d’avant-garde comme l’IA dans l’univers de la MTCI», soutient le communiqué.

Les parties prenantes de ce document appellent à une action «urgente» pour défendre la souveraineté des données autochtones et garantir que le développement de l’IA soit guidé par les principes du consentement libre, préalable et éclairé. Elles exhortent les gouvernements à adopter une législation qui permet aux peuples autochtones de contrôler leurs données et d’en tirer profit.

Dans la note, il est demandé entre autre aux parties prenantes d’investir dans des écosystèmes d’IA inclusifs qui respectent la diversité culturelle, d’élaborer des politiques nationales et des cadres juridiques qui traitent explicitement de l’IA dans la médecine traditionnelle et de sauvegarder les connaissances traditionnelles grâce à des référentiels numériques alimentés par l’IA et à des modèles de partage des avantages.

Source : AIP