Abuja accueille un atelier pour la mise en place du Conseil consultatif technique du Centre régional

Un atelier régional visant à renforcer la gouvernance du Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies (CRSCM) de la CEDEAO s’est ouvert mercredi 23 juillet 2025 à Abuja, en vue de l’opérationnalisation de son Conseil consultatif technique (CCT), futur organe d’orientation scientifique et stratégique du centre.

Réunissant jusqu’au 25 juillet les représentants des États membres, des organisations partenaires et des institutions sanitaires régionales et internationales, cette rencontre marque une étape clé dans la structuration du dispositif régional de réponse aux urgences sanitaires.

« Le Nigeria reste engagé à soutenir le CRSCM et à promouvoir la collaboration régionale contre les menaces telles que la fièvre de Lassa, le choléra ou MPOX », a déclaré Dr Kamil Shoretire, représentant du ministre nigérian de la Santé, à l’ouverture des travaux. Il a salué la future plateforme que représente le CCT, censée « structurer les réponses et renforcer la crédibilité du centre ».

Le directeur exécutif du CRSCM, Dr Mamadou Diarrassouba, a souligné que la création du CCT intervient dans un contexte de vulnérabilité accrue, marqué par « la fragilité des systèmes de santé, les crises humanitaires et les effets du changement climatique ». Il a rappelé les acquis du centre en matière de coordination régionale et de renforcement des capacités, tout en insistant sur « l’importance stratégique du conseil pour orienter efficacement les interventions ».

Présent à Abuja, le représentant régional de l’OMS, Dr Étien Koua, a mis en avant la nécessité pour le CCT de devenir « l’épine dorsale scientifique du CRSCM », en fournissant des avis basés sur des données probantes et en facilitant la coordination transfrontalière. Il a confirmé l’appui de l’OMS pour sa mise en œuvre, y compris dans la mobilisation de ressources.

Les travaux permettront de valider les textes fondamentaux régissant le conseil, d’en désigner les membres, de procéder à l’élection du bureau, et de tenir une première session de travail. Cette structuration vise à renforcer la résilience régionale face aux épidémies et à bâtir un cadre de gouvernance sanitaire pérenne en Afrique de l’Ouest.

Source : AIP