Des applicateurs phytosanitaires formés à l’utilisation sécurisée des biocides

Un séminaire de renforcement des capacités à l’intention des applicateurs professionnels phytosanitaires se tient du lundi 21 au vendredi 25 juillet 2025 à Marcory Zone 4, autour du thème « L’utilisation sécurisée et raisonnée des biocides en hygiène publique ».

Organisée par l’Association des applicateurs professionnels phytosanitaires de Côte d’Ivoire (APPCI), cette session de formation bénéficie de l’appui technique de l’Institut national d’hygiène publique (INHP).

Conduite par le service de lutte antivectorielle de l’INHP, dirigé par le professeur Fofana Diakaridia, cette formation porte essentiellement sur les bonnes pratiques d’utilisation des biocides. Les participants sont notamment instruits sur la lutte contre les punaises, l’importance de l’hygiène des habitations pour prévenir les infestations, ainsi que les techniques de pulvérisation intradomiciliaire des insecticides.

Les séances pratiques incluent également des modules sur la détection et l’identification des insectes discrets, souvent invisibles à l’œil nu car évitant la lumière et attirés par des signaux émis par l’homme, tels que le gaz carbonique, la chaleur ou certaines molécules chimiques.

Selon Jean Olivier Acho, secrétaire exécutif de l’APPCI, l’association, créée en 2024, est née du besoin de structurer le secteur. « Nous avons certes des entreprises qui nous encadrent, mais une association qui regroupe tous les professionnels phytosanitaires n’existait pas. C’est pourquoi nous nous sommes fédérés pour marcher ensemble, connaître les rudiments nécessaires pour faire évoluer notre secteur d’activité et renforcer nos capacités », a-t-il expliqué.

Il a précisé que les applicateurs interviennent dans divers espaces, y compris les ménages, les entreprises et les sites industriels, pour lutter contre des nuisibles tels que les cafards, moustiques, souris ou serpents. « L’activité des applicateurs couvre la lutte contre les nuisibles dans les ménages, les entreprises, les sites industriels, notamment les cafards, moustiques, souris, serpents et autres nuisibles », a-t-il ajouté.

Selon des données du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le secteur emploie plus de 3 000 applicateurs professionnels répartis dans une centaine d’entreprises. Près de 40 % des interventions de désinsectisation sont effectuées en milieu urbain, avec une augmentation de 15 % de la demande entre 2023 et 2025, signe d’une sensibilisation croissante aux enjeux de santé publique liés aux nuisibles.

Source : AIP