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Santé

Inter / Le changement climatique compromet l’objectif d’élimination du paludisme

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Santé, L’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030 est sérieusement menacé en Afrique, en raison de la convergence entre le changement climatique, la croissance démographique et le manque de financement, ont alerté le lundi 16 juin 2025, des experts lors d’une communication relayée par African Media Agency (AMA).

Selon les estimations d’un modèle d’impact climatique élaboré par le Boston Consulting Group et le Malaria Atlas Project, l’Afrique pourrait enregistrer 554 000 décès supplémentaires dus au paludisme entre 2030 et 2049 si aucune action urgente n’est entreprise. 92 % de ces décès seraient dus à des événements météorologiques extrêmes, conséquence directe du réchauffement climatique.

« Les changements de température et de précipitations étendent et modifient les zones à risque de paludisme, ce qui continue d’affecter de manière disproportionnée les populations vulnérables, en particulier les enfants de moins de cinq ans », a souligné Dr Patric Epopa, chercheur à l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et coordinateur de l’entomologie de terrain à Target Malaria Burkina Faso.

D’ici 2050, 1,3 milliard de personnes en Afrique subsaharienne, soit 75 % de la population, seront exposées à un risque accru, compromettant davantage les efforts d’éradication de la maladie.

Malgré l’usage généralisé des moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) et des thérapies à base d’artémisinine (ACT), le continent reste fortement touché. Le rapport 2024 de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA) indique que l’Afrique représentait en 2023 95 % des cas mondiaux de paludisme et 97 % des décès, soit environ 580 000 morts, dont une majorité d’enfants en bas âge.

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Face à cette recrudescence, l’innovation apparaît comme une réponse cruciale. Le consortium Target Malaria mise notamment sur la technologie de l’impulsion génétique, une méthode de modification génétique des moustiques pour réduire leur capacité à transmettre la maladie.

« Ce n’est pas une solution miracle, mais elle pourrait drastiquement faire baisser le nombre de moustiques femelles anophèles responsables des piqûres », a précisé Dr Epopa, en appelant à son intégration dans les stratégies nationales de lutte antipaludique.

Il exhorte aussi les gouvernements africains à intégrer la lutte contre le paludisme aux systèmes de soins primaires, aux politiques climatiques et à la promotion de l’équité de genre. « Sans action audacieuse et coordonnée, nous risquons d’annuler des décennies de progrès et d’abandonner toute une génération d’enfants africains », a-t-il averti.

Target Malaria est un consortium de recherche à but non lucratif financé par la Fondation Bill & Melinda Gates et Open Philanthropy, et coordonné par l’Imperial College London, avec des partenaires en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord.

Source : AIP

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