JNA 2025 à Bouaflé : les populations de la Marahoué appelées à recréer la forêt disparue

La directrice départementale des Eaux et Forêts de Bouaflé, le colonel Zio Maka Madeleine a appelé les populations de la Marahoué à se mobiliser pour reconstituer les forêts et les cours d’eau disparus, à travers un engagement collectif pour la protection de l’environnement et la préservation de la paix, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’arbre, édition 2025.

« Protéger la nature, c’est protéger notre avenir. Recréer la forêt et les cours d’eau, là où ils ont disparu, est un devoir moral et citoyen vis-à-vis des générations futures », a-t-elle déclaré.

Lors de cet événement qui s’est déroulé, jeudi 10 juillet 2025, à l’hôtel communal de Bouaflé autour du thème « Je plante un arbre pour la paix», colonel Zio Maka a rappelé que cette édition vise à planter 112 500 arbres à travers tout le pays, comme un acte concret de contribution à la paix.

Pour Bouaflé, plusieurs espèces ont été mises en terre, notamment l’acacia peltophorum, le terminalia mantaly, l’ylang-ylang et le gmelina arborea, symboles d’un renouveau écologique.

Soulignant le lien entre environnement et stabilité sociale, elle a noté que la raréfaction des ressources forestières est à l’origine de nombreux conflits. « L’arbre est un vecteur de paix, car il enseigne la patience, la résilience et la prévoyance », a-t-elle soutenu.

Elle a invité les communautés, en particulier les femmes, les chefs coutumiers, les guides religieux et les acteurs économiques, à s’engager durablement dans la restauration écologique. « Nous sommes tous tributaires de la nature. La protéger doit être notre affaire commune », a-t-elle insisté.

Le 2e adjoint au maire de Bouaflé, Fouabi Gohi, a salué l’initiative et exprimé sa gratitude à la direction des Eaux et Forêts pour avoir choisi l’hôtel communal comme site de planting. « Ces arbres resteront pour la postérité et témoigneront de notre engagement pour un avenir meilleur », a-t-il souligné.

Le secrétaire général 1 de la préfecture de Bouaflé, Séka Lydie, représentant le préfet de région, a, pour sa part, livré un message fort en symbole. Elle a comparé la Côte d’Ivoire à un arbre majestueux dont la beauté extérieure dépend de la solidité des racines.

« Nos valeurs culturelles, notre résilience, notre capacité à pardonner et à rebondir sont les racines profondes de notre nation. A l’approche des échéances électorales, gardons cette force qui fait de nous un peuple de paix », a-t-elle lancé.

Mme Séka a aussi proposé une relecture du traditionnel « arbre à palabres » en le rebaptisant « arbre à solutions », rappelant que ces lieux de dialogue sont les symboles vivants de la démocratie à l’africaine.

A travers cette journée de planting, la Marahoué réaffirme son attachement à la paix, à la nature et à la solidarité intergénérationnelle. Tous les intervenants ont unanimement souligné l’importance de transmettre à la jeunesse l’amour de la terre et le respect de l’environnement.

Source : AIP