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Santé

Journée internationale des sages-femmes : Des mesures incitatives au cœur du plaidoyer pour ces “héroïnes silencieuses”

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Santé, Les sages-femmes ont plaidé pour avoir des mesures incitatives dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions dans les zones rurales, reculées et/ou touchées par les conflits, les catastrophes naturelles ou les crises humanitaires où souvent, elles assurent seules les soins essentiels aux femmes enceintes, aux mères et aux nouveau-nés.

Ce plaidoyer a été fait lors d’un webinaire organisé le lundi 5 mai 2025 à l’occasion de la 19e Journée internationale de la sage-femme, par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), en collaboration avec l’UNFPA, sur le thème “Les sages-femmes: indispensables en toutes circonstances”.

Selon le ministre burkinabè de la Santé, Robert Kargougou, malgré l’insécurité sur le territoire national, des progrès notables ont été réalisés dans la réduction de la mortalité maternelle qui est passée de 787 décès pour 100.000 naissances vivantes en 1990, à 242 en 2024. Il a également souligné  la gratuité des soins (consultations prénatales et césariennes), le renforcement des effectifs et des capacités des sages-femmes, mais surtout l’allocation de 12% des financements domestiques annuels à la santé.

« Le déploiement de sages-femmes est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir les décès maternels et néonatals, de garantir l’accès à la santé sexuelle et reproductive, le planning familial, la prise en charge des violences basées sur le genre, qui augmentent en période de crise. Elles sont souvent les premières et les seules à prodiguer des soins vitaux, même dans les zones les plus reculées ou dangereuses. »

Cependant, la suspension de certains financements des partenaires au développement tels que l’USAID a entraîné la fermeture de services vitaux et dispositifs minimum d’urgence dans des pays comme le Tchad et la République centrafricaine, a expliqué le directeur pays du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Dr Senmen Hounton.

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« Plus de 500 femmes meurent chaque jour dans des contextes fragiles à cause de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Dans notre région, une femme meurt toutes les quatre minutes, un nouveau-né toutes les 17 secondes. Et pourtant, un investissement accru dans les sages-femmes permettrait d’éviter près des deux tiers de ces décès », alerte-t-il, tout en saluant le courage des sages-femmes.

Pour cette Journée, tous les acteurs veulent un véritable appel à l’action. « Mobilisons-nous pour investir dans les sages-femmes, garantir leur sécurité, assurer leur présence dans les zones à risque, et reconnaître leur rôle fondamental pour la survie des femmes et des enfants. Nous appelons les gouvernements,  les partenaires au développement et les donateurs à se joindre à l’UNFPA  dans le cadre de l’initiative +Accélérateur de la pratique sage-femme+ qui vise à accroître les investissements financiers et programmatiques dans les sages-femmes et les systèmes qui les soutiennent, car elles sont les piliers de vie », a conclu Dr Hounton.

Selon le rapport 2021 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde publié par l’OMS, la Confédération internationale des sages-femmes et l’UNFPA, la pénurie mondiale de personnel obstétrical atteint le chiffre de 900 000 sages-femmes et elle est particulièrement aiguë en Afrique. En outre, le rapport indique que 4,3 millions de vies pourraient être sauvées chaque année d’ici à 2035 en investissant suffisamment dans la pratique de sage-femme.

La Journée internationale des sages-femmes est célébrée chaque 05 mai. Les festivités officielles en Côte d’Ivoire se sont déroulées dans la ville d’Abengourou (Est, région de l’Indénié-Djuablin).

Source : AIP

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