Santé
La PSI-CI présente un bilan satisfaisant du “projet Plus” pour renforcer la prévention du paludisme chez les nourrissons

Santé, Population services international Côte d’Ivoire (PSI-CI) a présenté, mercredi 28 mai 2025, le bilan satisfaisant de mise en œuvre du “projet Plus”, à l’occasion d’une cérémonie de clôture tenue à l’amphithéâtre Delormas de l’Institut national de la santé publique (INSP).
Lancé en août 2021 et financé par Unitaid, ce projet pilote avait pour objectif de renforcer la prévention du paludisme chez les nourrissons dans les districts sanitaires d’Abengourou, Bouaflé et Séguéla. À son terme en mars 2025, les résultats obtenus sont jugés « très encourageants » par les parties prenantes.
Grâce au projet, 258 413 doses de sulfadoxine-pyriméthamine ont été administrées, permettant de protéger près de 120 000 enfants contre le paludisme. Tous les centres de vaccination des trois districts (100 %) ont été impliqués dans sa mise en œuvre.
Par ailleurs, 300 prestataires de santé ont été formés à la stratégie de Traitement préventif intermittent (TPI), et 650 agents de santé communautaire ont mené des actions de sensibilisation ayant touché 24 364 personnes.
À cela s’ajoutent les campagnes de communication lors des Journées mondiales de lutte contre le paludisme et de l’enfance, qui ont permis de sensibiliser plus de 1 000 enfants supplémentaires.
Lors de la cérémonie, le directeur général de la Santé, Dr Koné Blaise, a salué l’approche inclusive du projet.
« Dans une logique de co-construction et d’égalité locale, la dimension communautaire du projet a constitué sans doute l’un des piliers les plus innovants et les plus efficaces. Grâce à une approche fondée sur la conception centrée sur l’humain, nous avons pu renforcer l’appropriation du projet par les communautés », a-t-il déclaré.
Au terme de cette phase pilote, il ressort que la chimio prévention est efficace, faisable et largement acceptée par les communautés. En attendant les résultats définitifs des chercheurs, Dr Koné Blaise a formulé trois recommandations clés pour faire évoluer le projet vers une nouvelle étape.
La première consiste à institutionnaliser le dispositif en l’intégrant à la politique nationale de lutte contre le paludisme ainsi qu’aux outils du système national de santé. La deuxième vise à renforcer les capacités humaines à travers une formation continue des prestataires de santé et des superviseurs. Enfin, la troisième recommande de soutenir durablement l’engagement communautaire, élément indispensable à la réussite et à la pérennité des interventions.
Réalisé en partenariat avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le Programme élargi de vaccination (PEV), les services du ministère de la santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le “Projet Plus” contribue aux efforts de réduction durable de la morbidité palustre en Côte d’Ivoire.
Le “Projet Plus” est mis en œuvre dans quatre pays (Côte d’Ivoire, Bénin, Cameroun, Mozambique) pour une durée de quatre ans. Il co-conçoit, pilote et évalue des modèles pérennes de chimio prévention du paludisme (PMC), conformément aux recommandations récentes de l’OMS, qui englobent l’ancien traitement préventif intermittent chez les nourrissons (IPTi).
Source : AIP