Lutte contre le paludisme : Deux stratégies complémentaires pour protéger les enfants de moins de cinq ans

Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), a organisé une conférence de presse ce vendredi 18 juillet 2025, au siège du Programme, situé à la Riviera-Bonoumin à Abidjan. Le thème de cette rencontre : « Protéger les enfants de moins de cinq ans contre le paludisme : deux stratégies complémentaires ».

Animée par le Directeur-Coordonnateur du PNLP, le Dr TANOH Méa Antoine, cette conférence a permis de faire le point sur les principales stratégies préventives mises en œuvre pour lutter contre le paludisme chez les enfants de moins de cinq ans, une tranche d’âge particulièrement vulnérable.

Deux interventions majeures ont été mises en avant : la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) et la vaccination antipaludique avec le vaccin R21/Matrix-M. Gratuites, ces deux stratégies sont conduites par le Ministère chargé de la Santé en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers. Elles visent à renforcer la lutte contre cette maladie et à réduire la mortalité infantile liée au paludisme, qui représente encore trois décès sur quatre chez les enfants de 0 à 5 ans.

Concernant la CPS, elle consiste en l’administration orale d’un traitement préventif aux enfants âgés de 3 à 59 mois, pendant la saison des pluies, période de forte transmission. Ce traitement est administré en quatre phases espacées de quatre semaines. Une première phase, menée dans 10 Districts sanitaires, a permis de couvrir 253 822 enfants sur 290 746, soit un taux de couverture de 87,3 %. L’extension progressive de cette stratégie concerne désormais 32 districts sanitaires éligibles.

Quant à la vaccination antipaludique, elle est désormais disponible dans les 113 districts sanitaires du pays depuis le 14 juillet 2025. Le vaccin est administré en quatre doses, à 6, 8, 9 et 15 mois.

Le Dr TANOH Méa Antoine a insisté sur le fait que la CPS et la vaccination constituent deux boucliers complémentaires contre le paludisme chez les enfants. Toutefois, il a rappelé que ces interventions ne doivent pas faire oublier les mesures de prévention de base : dormir sous une moustiquaire imprégnée et assainir son environnement de vie. Selon lui, « chaque stratégie complète l’autre. C’est l’ensemble de ces efforts qui permettra de mieux protéger nos enfants ».

Source : mshpcmu