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Santé

Niakara : Une mobilisation générale pour sauver des vies d’enfants face au paludisme

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Dans la lutte acharnée contre le paludisme, première cause de mortalité infantile en Côte d’Ivoire, la préfecture de Niakara (région du Hambol, Centre-Nord) a sonné la mobilisation générale, vendredi 25 juillet, sous l’impulsion du secrétaire général Georges Koua Beira, représentant le préfet Maténin Ouattara, pour garantir le succès du deuxième cycle de la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS).

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie gouvernementale ambitieuse orchestrée par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (MSHP-CMU), en partenariat avec des partenaires techniques, en vue de protéger les enfants de trois à 59 mois, la frange la plus vulnérable de la population ivoirienne contre cette maladie endémique qui continue de faire des ravages.

« Le gouvernement ivoirien, à travers le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle (MSHP-CMU), avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, met en œuvre des stratégies significatives pour combattre le paludisme, notamment chez les enfants, frange la plus vulnérable de notre population », a souligné M. Koua Beira, insistant sur l’engagement des parents pour la réussite de cette campagne « entièrement gratuite et salvatrice.

Cette session de sensibilisation a réuni un large éventail d’acteurs locaux, notamment les sous-préfets, chefs de service, autorités traditionnelles, guides religieux, élus locaux et représentants de la société civile.

La CPS représente une approche révolutionnaire dans la prévention du paludisme. Cette méthode consiste à administrer de manière préventive et systématique des antipaludiques aux jeunes enfants pendant la saison des pluies, période de forte transmission parasitaire.

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Cette stratégie maintient une concentration efficace de médicaments dans le sang, créant ainsi un bouclier protecteur contre l’infection, a expliqué le Dr Sylvain Koffi, médecin-chef de l’hôpital général de Niakara et point focal du paludisme. Le premier cycle, déployé en juin 2025 dans dix districts sanitaires dont Niakara, a déjà démontré son efficacité.

L’année 2025 verra se déployer quatre passages de cette campagne préventive, soigneusement planifiés pour coïncider avec les pics de transmission saisonnière. Selon le directeur départemental de la Santé, Dr Baba Touré Badian, “cette méthode s’avère particulièrement efficace pour réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme chez les enfants dans notre zone, où la transmission suit un pattern saisonnier marqué”.

Au-delà de la protection directe des enfants contre les formes graves du paludisme, cette initiative vise un objectif plus large qu’est le renforcement du système de santé local.

Cette stratégie préventive s’inscrit dans la vision du MSHP-CMU d’améliorer substantiellement la santé infantile en Côte d’Ivoire, où le paludisme demeure la première cause de consultation médicale. L’enjeu est d’autant plus crucial que cette maladie continue de peser lourdement sur le développement socio-économique du pays.

La réussite de cette campagne “entièrement gratuite et salvatrice”, comme l’a qualifiée le secrétaire général de la préfecture, dépendra désormais de l’engagement massif des parents et de l’ensemble de la communauté de Niakara dans cette bataille collective pour la vie.

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Source : AIP