Internationale
Burkina Faso / Cantines scolaires : La CGSASH salue les avancées et trace la voie d’un modèle durable

Des efforts salués, des recommandations formulées, et une volonté commune de faire mieux. La Commission Genre, Santé, Action Sociale et Humanitaire (CGSASH) de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) a entendu ce lundi 14 avril 2025, le ministre de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MEBAPLN), à la faveur d’une séance d’audition à l’ALT sur la gestion des cantines scolaires, un des leviers clés du maintien des enfants à l’école.
De retour d’une mission d’investigation dans les régions du Centre-Ouest et des Hauts-Bassins, la CGSASH a livré un diagnostic éclairant sur la gestion de la cantine scolaire. Elle a souhaité en outre, entendre le MEBAPLN sur la mise en œuvre des recommandations antérieures.
Faisant le point, sur la 1ère recommandation relative à l’évaluation du transfert de la cantine scolaire aux communes afin de décider de l’opportunité de confier la tutelle de sa gestion aux collectivités territoriales, le ministre Jacques Sosthène DINGARA, a indiqué que entre 2017 et 2023, malgré une enveloppe globale de 132,37 milliards de francs FCFA, moins de 15 % des communes parvenaient à assurer l’acquisition des vivres dans les délais. Résultat, des cantines intermittentes, parfois inexistantes.
Face à ce constat, le gouvernement a opéré un recentrage en 2024, confiant à la SONAGESS l’achat et l’acheminement des vivres. Ce virage stratégique a porté ses fruits : un taux de dotation de 100 % a été observé à la date du 11 avril dans toutes les régions cette année, a indiqué le Ministre.
La CGSASH plaide également, pour une participation communautaire accrue, dans l’implémentation de la cantine endogène. Sur ce point, les signaux sont encourageants. Grâce à l’engagement des communautés et aux campagnes de sensibilisation, plus de 3 900 établissements ont initié des projets de champs scolaires, vergers, jardins potagers et unités d’élevage. Une dynamique porteuse qui ancre la cantine dans son environnement immédiat.
Autre chantier majeur : Encourager le financement des cantines scolaires à travers les fonds propres des collectivités territoriales et la communauté :
L’article 36 du décret sur le conseil de l’école créé des comités communaux, provinciaux, régionaux et national des Conseils d’école.
Le ministre DINGARA a insisté qu’au-delà des Collectivités Territoriales (CT), c’est toute la communauté qui sera mise à contribution pour le financement des cantines scolaires.
En effet, au titre de ses attributions, le conseil de l’école, est chargé entre autre de mobiliser les parents d’élèves et de mettre en œuvre la cantine endogène avec l’implication de toute la communauté et de soutenir les activités agrosylvopastorales de l’établissement. Et au sein du bureau exécutif dudit conseil, il est élu un Secrétaire chargé de la production agrosylvopastorale et de la cantine endogène et un Secrétaire adjoint chargé de la production agrosylvopastorale et de la cantine endogène. C’est dire combien la communauté sera au cœur de la promotion de la cantine endogène.
L’audition du MEBAPLN a permis de faire le point sur les mesures correctives déjà engagées : réduction des délais de livraison, amélioration du transport, renforcement de l’implication financière des collectivités et mobilisation communautaire. Ces efforts conjugués ont permis une meilleure couverture de l’année scolaire par les cantines, gage de maintien et de performance scolaire.
« Si tout n’est pas encore parfait, les progrès sont réels », note la CGSASH, qui encourage le MEBAPLN à poursuivre la dynamique. Le ministre Jacques Sosthène DINGARA, pour sa part, a réaffirmé l’engagement de son département à faire de la cantine scolaire un véritable levier de bien-être, de nutrition et de réussite éducative pour tous les enfants du Burkina Faso.
Source : ministereduc.burkina