Internationale
Cameroun : 84 détenus présentés aux examens officiels 2025

Au Cameroun, 84 détenus ont pris part aux examens officiels en 2025. Pour les autorités, c’est une avancée significative qui illustre la montée en puissance de la réinsertion par l’éducation dans les maisons de détention au Cameroun.
Pour la première fois, 84 détenus, répartis dans différentes prisons du pays, ont passé les examens officiels nationaux. Parmi eux, 48 ont présenté le Certificat d’Études Primaires (CEP), 13 le FSLC, 6 le BEPC, 8 le GCE Ordinary Level, 2 le Probatoire, 1 le Baccalauréat et 6 le GCE Advanced Level.
Ce bilan impressionnant a été rendu public par le Secrétaire d’État auprès du ministère de la Justice, en charge de l’Administration pénitentiaire, Jérôme Doh Penbaga, lors d’une cérémonie officielle ce jeudi 26 juin à Yaoundé. Il s’est félicité de « l’engagement croissant des prisons camerounaises dans l’éducation et la réinsertion », soulignant la volonté de faire de ces lieux de privation de liberté de véritables espaces de reconstruction sociale.
Mais l’éducation académique n’est pas la seule voie explorée. Les prisons ont également renforcé leurs programmes de formation pratique. En 2025, ce sont 209 détenus qui ont été certifiés en agriculture, bureautique, couture ou encore coiffure. À titre d’exemple, la prison secondaire d’Upper Farms à Buea a exploité 12 hectares de maïs et élevé 2 100 poulets, illustrant un modèle d’autonomisation basé sur le travail productif.
Les efforts vont également au-delà de la formation. Le volet sanitaire a été fortement renforcé : 408 détenus vivant avec le VIH sont sous traitement, plus de 1 000 cas de tuberculose ont été dépistés, 13 000 détenus ont été vaccinés, et 2 290 campagnes d’hygiène ont été menées dans les différents établissements. Sur le plan du personnel, 358 agents ont été recyclés à l’École Nationale de l’Administration Pénitentiaire (ENAP), signe d’un encadrement mieux formé et plus sensible aux enjeux de réinsertion.
Pour les mois à venir, le gouvernement prévoit la construction de quartiers spécialisés, l’amélioration des équipements médicaux et l’élargissement des programmes éducatifs, confirmant sa volonté de faire de la réhabilitation un pilier central du système carcéral.
Source : actucameroun.com