Lutte contre l’hypertension : Des ONG plaident pour une hausse des subventions pour les patients vulnérables

Santé, Des organisations non gouvernementales (ONG) ont lancé un appel à l’État ivoirien pour une augmentation significative des subventions en faveur de la prise en charge des personnes souffrant d’hypertension artérielle (HTA), à l’occasion de la Journée mondiale dédiée à la maladie célébrée samedi 17 mai 2025 à Cocody-Anono.

Porte-parole de la coalition d’associations mobilisées, la présidente de la Ligue ivoirienne contre l’HTA (LICH), Dr Laubhouet Koffi Véronique, a plaidé pour un financement renforcé de la lutte contre cette maladie non transmissible qui touche des millions d’Ivoiriens.

« Une subvention accrue permettrait un meilleur accès aux médicaments essentiels, des consultations régulières et abordables, ainsi que l’intensification des campagnes de sensibilisation et de dépistage », a déclaré Dr Laubhouet.

Elle a souligné les difficultés rencontrées par de nombreux patients, notamment des mères de famille et des jeunes en situation de stress, pour accéder aux traitements, aggravant ainsi leur état de santé.

Organisée par le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques (PNLMM/PMNT), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la LICH, cette journée a été marquée par des séances gratuites de dépistage de l’hypertension, du diabète et de l’obésité.

Placée sous le thème « Connaissez vos chiffres : prenez les rênes de votre santé », la journée visait à inciter la population à surveiller régulièrement sa tension artérielle.

Intervenant au nom du ministre de la Santé, le Dr Kpaho Bernard a alerté sur la prévalence alarmante de l’HTA en Côte d’Ivoire. Près de 12 millions de personnes seraient concernées, soit 40 % des adultes âgés de 20 à 79 ans, selon les estimations officielles.

« Près de neuf millions d’Ivoiriens ignorent leur état de santé, ce qui les expose à de graves complications comme les AVC, les crises cardiaques ou l’insuffisance rénale », a-t-il averti.

La représentante de l’OMS, Dr Tall Fatim, pour sa part, a insisté sur les mesures préventives, notamment la réduction de la consommation de sel, une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’activités physiques.

Les autorités sanitaires ont réaffirmé leur engagement à étendre les dépistages communautaires, former davantage de professionnels de santé et renforcer leur coopération avec l’OMS et les ONG, afin d’améliorer l’accès aux tensiomètres et aux traitements antihypertenseurs.

Source : AIP