Enseignement Supérieur
Ouverture d’un colloque international sur le bien-être à l’université Alassane Ouattara de Bouaké
Côte d’Ivoire / L’amphithéâtre C du campus 2 de l’université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké a abrité, mardi 27 mai 2025, la cérémonie d’ouverture du colloque international sur le bien-être, qui se poursuivra jusqu’au 30 mai à l’initiative du Centre de recherche sur le développement (CRD).
Présidant cette cérémonie, le vice-président de l’UAO chargé de la recherche, Pr Fidèle Yoroba, a souligné l’importance du bien-être des populations dans les politiques publiques africaines. Il a indiqué qu’il ne suffit pas de mesurer la croissance économique, mais qu’il convient également d’interroger la qualité de vie et les aspirations des citoyens.
La représentante de Global Development Network, Dre Idah Razafindrakoto, a salué le partenariat avec le CRD, mettant en avant ses capacités de recherche. Elle a exprimé l’espoir que l’Indice du Bien-être (IBE) que proposera le CRD connaisse une reconnaissance internationale.
Le président du comité d’organisation, Pr Doudou Théodore Dimi, a précisé que ce colloque s’inscrit dans le cadre d’une étude menée par le CRD sur les aspirations des populations ivoiriennes en matière de bien-être, réalisée dans un district et trois régions de la Côte d’Ivoire. Il a présenté les ambitions du centre, notamment, l’élargissement de l’étude à l’échelle nationale, la création d’un observatoire du bien-être au sein du CRD et la mise à disposition d’un indice permettant de mesurer le niveau de bien-être des populations. Cet outil pourrait être utilisé par le gouvernement, les districts et les régions pour élaborer des plans de développement et suivre les indicateurs des Objectifs de développement durable (ODD).
La cérémonie d’ouverture s’est clôturée par une conférence inaugurale animée par le professeur Hugues Lagrange. Celui-ci a abordé la nécessité d’une approche élargie du bien-être, au-delà des richesses matérielles. Il a affirmé que l’idée selon laquelle l’enrichissement des sociétés conduit automatiquement au bonheur n’est pas fondée. Il a ajouté qu’un minimum d’accomplissement matériel est nécessaire, mais qu’il est essentiel pour une société de réduire les souffrances. Il a conclu que le bien-être ne doit pas être perçu comme l’apanage des sociétés riches, mais comme un objectif accessible à toutes les sociétés.
Source : AIP