Inconduite sexuelle : l’OMS diffuse sa politique de tolérance zéro auprès de ses partenaires loaux de Yamoussoukro

 Une équipe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), conduite par le docteur Ané Ambroise, point focal chargé de la politique de l’OMS en matière de prévention et de réponse à l’inconduite sexuelle, a animé jeudi 10 juillet 2025, une séance de sensibilisation de ses partenaires loyaux au district sanitaire de Yamoussoukro.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation de la politique de tolérance zéro face à l’inconduite sexuelle, définie comme l’exploitation sexuelle, l’abus sexuel et le harcèlement sexuel. Elle visait à partager les éléments essentiels de cette politique avec les partenaires locaux, notamment ceux du Pôle régional d’excellence en santé (PRES), en vue d’une meilleure appropriation.

Selon Dr Ané, la mission a consisté à présenter les principes de la politique, à favoriser une compréhension commune des concepts, et à outiller les participants pour qu’ils puissent non seulement identifier les cas d’inconduite sexuelle, mais aussi savoir comment les signaler.

La politique de l’OMS, assortie d’un code de conduite, s’applique à tout le personnel de l’organisation ainsi qu’à ses partenaires, en particulier les acteurs du ministère de la Santé et les structures partenaires sur le terrain.

Pour le Dr Ané, cette initiative s’inscrit dans une volonté ferme de prévenir toute forme d’abus ou d’exploitation liés à l’inégalité de pouvoir entre les travailleurs humanitaires et les populations vulnérables. « Il est de notre responsabilité de garantir un environnement respectueux et sécurisé, tant pour les bénéficiaires que pour le personnel », a-t-il insisté.

Il a également rappelé que cette politique s’impose à l’OMS à la suite de scandales survenus notamment lors de la dixième épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, entre 2018 et 2020, qui ont gravement entaché la réputation de l’organisation.

La sensibilisation des PRES, entités de mise en œuvre des programmes de l’OMS, s’avère donc primordiale, a souligné le représentant de l’OMS. L’objectif est qu’ils s’approprient cette politique, la diffusent largement et soient capables de réagir efficacement en cas de situation d’inconduite sexuelle dans les communautés.

Source : AIP